
Un trésor
de jade et d’or ne peut être gardé en sécurité indéfiniment.
L’arrogance que peut entraîner les honneurs et la richesse mène à la
perte. Savoir se retirer au sommet de sa gloire est en accord avec les
lois de la nature.
Rouleau 34 : Lao Zi
Savoir
écouter et observer décide de la prospérité ou de la perte d’un pays. La
politique d’un dirigeant est inefficace s’il ne sait pas où regarder,
qui écouter, et ne se forge une opinion qu’auprès de ses proches. Il en
est de même si les informations qu’il recueille auprès de nombreuses
sources ne l’aident pas à prendre de bonnes décisions.
Rouleau 48: Ti Lun
Confucius
dit: » s’il est adulé de tous, observe-le et apprend. Fais-en de même
s’il est détesté de tous ». Un homme vertueux et avisé ne prendra jamais
de décisions en fonction de l’opinion publique et ne sera jamais
persuadé de détenir seul la vérité. Il prendra du recul pour analyser
les idées des uns et des autres et les confrontera à ses propres
convictions. Ainsi il choisira avec discernement des conseillers de
talent et gouvernera efficacement.
Rouleau 44: Qian Fu Lun
Un
dirigeant doit éviter de trop s’attarder sur des détails sans importance
et se concentrer sur ce qui compte réellement. Il ne doit pas seulement
se pencher sur les problèmes qu’il a en face de lui mais avoir une
vision à long terme. L’Histoire nous enseigne que ceux qui n’ont pas
respecté cette règle ont tous échoué dans leur tâche.
Rouleau 46: Zhong Lun
Le duc de Qi demanda à Yanzi: « Comment certains rois du passé ont-ils pu perdre le soutien de leur peuple et ruiner leur royaume? » Yanzi répondit: « Ils étaient avides de gloire et de succès alors que leur pays souffrait de la pauvreté. Ils n’écoutaient qu’eux-mêmes et voulaient le pouvoir absolu alors que leurs capacités et leur intelligence étaient limitées. Ils favorisaient les flatteurs au détriment des personnes vertueuses. Ils étaient arrogants et dédaignaient le peuple. Leurs lois étaient incohérentes et le peuple ne disposait d’aucun modèle de comportement vertueux. Ils considéraient les disputes comme une marque d’intelligence et l’oppression du peuple comme une preuve de fidélité. Dans leur extravagance, ils oublièrent leur devoir de dirigeant et engagèrent des guerres sans se soucier du bien-être du peuple. Ils étaient prompts à sévir et lents à récompenser. Ils se délectaient du malheur des autres et tiraient profit de leur souffrance. Ils montraient si peu de vertu qu’ils ne pouvaient apaiser le ressentiment du peuple. La sévérité de leurs lois ne leur permettait pas de guider le peuple. Leurs récompenses ne suffisaient pas à rendre les gens meilleurs et leurs punissions n’empêchaient pas les actes illégaux. Tout cela concourt à la ruine d’un pays. Voir le peuple aujourd’hui mépriser les lois qui lui sont imposées me rappelle tout cela. »
Rouleau 33: Yun Zi